Hugo MARTEAU viendra parler de la « Gestion de l’eau au jardin ». L’eau est un bien commun, essentiel à la vie de la terre, pour les hommes, les animaux, les plantes… Au jardin, qu’il soit potager ou ornemental, sa gestion est cruciale en toute saison. Et aujourd’hui, plus encore !
Quelques mots pour présenter Hugo Marteau et des liens pour découvrir son association « Nous les graines de demain » Passionné, toujours motivé et souvent les mains dans la terre, Hugo Marteau intervient régulièrement comme témoin privilégié et conférencier auprès de tout public sur des thématiques liées à l’environnement, aux bienfaits de la nature dans notre quotidien, au jardinage au naturel et à la permaculture urbaine. Homme de terrain au quotidien et acteur privilégié auprès des collectivités, des établissements publics et privés, des associations ou des particuliers, il partagera avec vous son expérience . Liens: https://nouslesgrainesdedemain.fr/
Un compte rendu réalisé par Denis Rouve, membre de la SH 35
Convaincants, les propos de monsieur DARRICAU l’ont été et la nombreuse assistance de ce dimanche matin était fort attentive. Il avait préparé quelques beautés et beaucoup de diversité pour un exposé engagé à partir d’ un triple constat: — appauvrissement, diminution de la flore dans les campagnes , la biodiversité diminue beaucoup partout, l’innombrable petit peuple des insectes et les abeilles, les pollinisateurs pâtissent d’un manque de fleurs sauf dans les parcs, les jardins et les villes en général. –mécanisation, grandes cultures, paysages ruraux grandement modifiés, effacement des haies, des talus et fossés et leurs cortèges de végétation herbacée, arbustes, arbres autant d’abris et de ressource alimentaires, nectar et pollen pour les butineuses. – variations, perturbations climatiques : étés plus chaud, plus secs, plus longs; hivers plus doux qui suscitent des floraisons précoces et « réveillent » les abeilles, mais il n’y a rien à manger. En mai tout aura fleuri. Les vendanges sont entreprises 20 jours plus tôt que d’habitude. En Californie, les ruches sont mises en chambres froides pour faire croire aux abeilles que c’est l’hiver.
–Les ressources en nectar et pollen sont essentielles à la vie des abeilles et au bonheur professionnel des apiculteurs. Elles pollinisent de fleurs en fleurs, de pistils à étamines, du » circuit court » pour une efficacité locale, activité spécialisée à la différence de la pollinisation qui va à tout vent. Elles ont besoin, pour une meilleure santé, de pollens variés collectés sur une riche palette végétale diversifiée, au printemps, l’été prolongé et en particulier lors de la constitution de réserves avant l’hiver.
Réagir, il faut refleurir : refleurir avec les espèces déjà disponibles et aussi avec quelques exotiques pour leurs potentialités et leur durée de floraison : —Les Saules, dont S. semperflorens, en fleur depuis février jusqu’au mois d’août. —Edgeworthia japonica,dont les fleurs sont têtes en bas abritées des pluies, adaptation à son climat d’origine…comme en Bretagne ! actuellement en fleurs au Thabor. —Chimonanthus praecoxet parfumé pour les jardiniers. —Erable opale, Acer opalus, un arbre parmi les premiers à fleurir, espèces de la méditerranée qui peut « remonter » vers le nord avec le réchauffement climatique. —Les Tilleuls, quatre espèces sauvages en France, des dizaines en Chine, présent avec une réelle adaptabilité de la Corée jusqu’en Himalaya. —Savonnier de Chine, Koelreuteria panniculata (introduit en France en 1789 ! ) présent de la Chine du nord et Corée jusqu’en Himalaya, donc avec une réelle adaptabilité aux variations climatiques ; floraison en juillet, août, septembre en grandes pannicules jaune doux, fruits en capsules, à découvrir. —Acacia un genre et des espèces venues d’Amérique du nord, d’autres du Mexique. —Tetradium danielliou Euodia Danielli « l’arbre à miel », très attractif, très riche en nectar et pollen ; floraison spectaculaire…souvenez -vous de cette photographie d’une rue de Nancy. —Castanea seguinii,encore une rareté dans les jardins, ce qui pourrait bien changer, l’espèce fleurie en continu de mai à novembre, que demander de plus. Des semis ont été réalisés en automne chez 4 adhérents de la SH35…expérience à suivre –– Heptacodium miconioides, en fleurs avant le lierre, bien de chez nous, tout aussi indispensable pour les butineuses, comme Viburnum tinuségalement très connu dans nos jardins.
Quelques jours avant ce dimanche, Sylvie et José avaient concoctés une présentation de plantes « insolites » pour le groupe «arbres et paysage » dont plusieurs espèces asiatiques… cette conférence a confirmé l’intérêt des jardiniers pour ces plantes venues d’ailleurs.
Quelques ouvrages de Yves DARRICAU
DESCRIPTION : Nos paysages changent, les plantes souffrent et dessaisonnent, les abeilles disparaissent et leur alimentation devient problématique… Chacun de nous peut agir et planter pour que, demain, les pollinisateurs survivent et que nos jardins s’adaptent et continuent à faire rêver. Autour de quelque cinquante portraits d’arbres, d’arbustes et de lianes indigènes et exotiques (savonniers, tilleuls, lotus, buddleias, kalopanax, tetradiums, cyprès, saules…) se dévoile une nouvelle diversité végétale qui apportera des solutions écologiques face au changement climatique, enrichira la palette des amoureux des abeilles et permettra l’émergence d’une api-agroforesterie adaptée tant à nos jardins qu’aux espaces agricoles et urbains. Ces plantes, déjà expérimentées, sont choisies, en complément de la flore usuelle, pour leurs floraisons tardives ou au contraire très précoces, pour des solutions paysagères et écologiques adaptées aux canicules et aux hivers doux à venir, et pour assurer aux abeilles une alimentation saine avec des apports réguliers de nectar, de pollen et de résines à propolis… Des végétaux beaux, faciles à vivre, mellifères et riches d’histoires à planter pour demain !
Description : Pour faire face au changement climatique et à la grande détresse de notre biodiversité, une des solutions qui fait consensus consiste à planter des arbres. Cette bonne résolution ne portera ses fruits que si l’on plante des arbres et arbustes adaptés au temps qui vient. Yves Darricau nourrit notre réflexion, écrit une histoire des arbres sur notre territoire et raconte ce qui nous lie à eux depuis les premiers hommes. En écho à ce récit, l’auteur préconise une palette végétale de plus de 50 espèces pour enrichir et embellir nos paysages, des plantes usuelles parfois sous-utilisées, des créations horticoles à richesses potentialisées et de récentes délivrées à acclimater sans hésiter.
De la famille des Iridaceae, les Dieramas sont originaire d’Afrique du sud et comptent environ 40 espèces et aussi des cultivars. Pourtant, on n’en rencontre pas beaucoup dans les jardins.
Ce sont des plantes à cormes comme les glaieuls ou les crocosmias (mais pas aussi envahissants). Les nouveaux cormes apparaissent au-dessus des anciens, ce qui forme des piles très bien ancrées en terre. Leur feuillage persistant fait penser à une graminée. Mais la floraison en été est spectaculaire.
En collaboration avec la ville de Vern sur Seiche et les services techniques . La Société d’Horticulture animera deux ateliers sur la culture fruitière, la création et l’entretien d’un verger.
Samedi 3 décembre 2022 à Vern sur Seiche Animation autour du vergers et de l’arbre horticole
Ce sont des arbustes persistants, apparentés au Boronia.
Leur floraison campanulée en tube, solitaire à l’aisselle des feuilles, qui montrent un fin duvet de poils sur le côté extérieur et des étamines saillantes, est vraiment spectaculaire tard en hiver. Les couleurs varient du jaune au vert au rouge…Les fleurs attirent les oiseaux qui se nourrissent de nectar. Port irrégulier certains étant semi prostrés. Petites feuilles opposées feutrées couvertes de poils au revers, laissant paraître des taches huileuses translucides quand on les regarde à contre-jour. 12 espèces originaires d’Australie, essentiellement dans le Sud-Est. Ils poussent dans les régions côtières. À l’ombre près des cours d’eau, sous les arbres et sur les promontoires exposés ou sur les dunes.
Ce sont pour la plupart des arbustes d’environ deux mètres de haut à feuillage persistant avec des feuilles de formes et de tailles variables suivant les espèces
En raison de sa floraison en décembre et de ses couleurs vives, la plante, comme plusieurs autres plantes d’autres genres, porte le surnom de Christmas bush (« buisson de Noël » en français).
Son nom de Correa vient du nom de son découvreur : l’abbé botaniste portugais José Francisco Correia da Serra (1750-1823). Backhouseana vient du botaniste anglais James Backhouse (1794-1869).
Conférence initiée par la MCE et la SH35 , pendant cette période de la Sainte Catherine. période imprimée dans notre mémoire, de plantation des arbres dans nos jardins. Période qui tend en raison des périodes de sécheresse, à avancer en automne.
Pierre BAZIN notre conférencier a créé l’agence Aubépine en 1999. Bureau d’experts techniques en gestion des arbres et donner une juste place au végétal dans les projets d’urbanisme.
LES ARBRESQuel sera l’arbre de l’année 2022 ?
Ce concours organisé par le magazine « Terre sauvage et l’office national des forêts est de retour. Quinze arbres ont été sélectionnés pour être soumis au .vote du public depuis le 2 novembre et jusqu’au 4 janvier 2023. Ce concours organisé en partenariat avec l’association A.R.B.R.E.S. vise à mettre en lumière les plus beaux arbres du patrimoine français.
Pour la Bretagne, un robinier faux-acacia de Saint Pol de Léon (Finistère) est désigné face à 14 concurrents (voir article OF du 16/11/2022). Pour voter, aller sur le site www.arbredelannee.com
Yves DARRICAU, grand planteur d’arbres, qui nous a reçu le 1er octobre dernier, vient d’écrire un livre dont nous vous conseillons la lecture. Il en a adressé un exemplaire à la SH35. Vous pourrez donc l’emprunter en attendant la conférence qu’il nous donnera le 5 février prochain.
DES ARBRES POUR LE FUTUR – éditions du Rouergue -« Planter c’est toujours diversifier. On ne plantera un arbre seul qu’en de très rares et belles exceptions ! Partout, il faudra s’inspirer du compagnonnage végétal naturel qui assure aux communautés d’arbres et d’arbustes des complémentarités utiles, incluant protection, apports d’azote, abri et entretien d’auxiliaires protecteurs, symbioses et échanges souterrains, étagement des floraisons pour la biodiversité…Avec cette pratique de compagnonnage, on optimisera la croissance de l’ensemble en assurant sa résistance. L’esthétique y gagnera aussi… »
La conférence en résumé
De gauche à Droite : Pierre Bazin, Julien Chapelain et Gerard Brière président de la SH 35
Arbres remarquable, critères et vues
Résumé de la conférence proposée par la MCE, la société Horticulture 35 et le concours de la société Aubépine.
Intervenant : Julien Chapelain (MCE) et Pierre Bazin (Aubépine).
Qu’est ce qu’un arbre remarquable ? par Julien Chapelain
On dira qu’un arbre est remarquable par un ensemble de critères qui peuvent être seul ou à plusieurs.
La taille, L’envergure, la forme, un ensemble ou alignement
Sa rareté botanique, l’âge, l’exotisme
L’état sanitaire
Son histoire, les croyances
Notre réaction, si au premier regard on réagit « Oh » ou « ouah »
Pourquoi inventorier ? On protège mieux ce que l’on connait
Préserver l’arbre parce qu’on le connaît mieux…
L’inventaire des arbres remarquables est un moyen de développer la connaissance de l’arbre, de favoriser toutes les initiatives locales qui permettront de sauvegarder ou de reconstituer le bocage : actions de sensibilisation au rôle de l’arbre dans la biodiversité, dans la protection de l’eau (qualité et quantité), dans la préservation des sols…
De nombreux arbres remarquables parcellent le paysage breton, on citera entre autre :
Un chêne pédonculé à la Prevalaye, un ensemble de châtaigniers sur le Mont Dol, un Platane dans le parc de Bréquigny à Rennes, une Glycine de chine sur la façade d’un bâtiment à Rennes, mais aussi des Ifs, Pin de Monterey, Thyopsis, Sequoia giganteum, Marronniers, Cormiers, etc.
Ces arbres souvent torturés par le temps, l’Homme et les éléments météorologiques sont de vrais refuges à biodiversité d’où la nécessité de les préserver, sans parler de leur impact dans notre paysage qu’il soit urbain ou rural.
C’est en avril 2007 que le projet “Arbres remarquables en Bretagne” a vu le jour.
Parce qu’il est souvent négligé, oublié, malmené, l’arbre n’a pas toujours la place qui lui revient. Devant la nécessité de reboiser la Bretagne et de développer le patrimoine arboré, des bénévoles issus d’associations de protection de l’environnement et regroupés à la Maison de la consommation et de l’environnement (Mce), à Rennes, ont décidé de s’engager dans une campagne de protection et de valorisation de l’arbre en Bretagne.
Les arbres remarquables, remarquable fragiles, par Pierre Bazin
C’est au travers de trois exemples que le cabinet Aubépine, nous présente les vicissitudes de trois arbres, un if, un Sophora et un hêtre lacinié.
Dans le 1er cas, l’If de Landaul dans le Morbihan
Au début de l’histoire, l’if devait agrémenter un ancien cimetière situé autour de l’église, puis après déménagement du cimetière l’if a été conservé au près du calvaire et a continué à prospérer et faire la fierté des habitants.
La place n’était guère aménagée dans les critères modernes d’accessibilité (voiture et piétons) ni dans le schéma de « propreté urbaine » et dans le début des années 2000, il a été projeté de « moderniser » cette place.
On a donc décidé de créer un grand bac autour de l’arbre afin que l’arbre ne « s’échappe pas » et pour le protéger. Un éclairage a été installé pour mettre en valeur l’arbre On a minéralisé la place et le tour de l’église de tel sorte que l’eau qui tombait du toit de l’église ou ruisselait au sol soit dirigée vers le réseau d’eau pluvial de la ville, et par conséquence ne pénétrait plus dans le sol et enlevé à l’if une source d’hydratation.
Par ces aménagements un If vieux d’environ 500 à 800 ans a progressivement dépérie et a fini par mourir en 2020.
Ces aménagements que l’on devait penser ne pas être néfaste à l’arbre et fait avec de bonnes intentions lui ont été fatale.
Mais que s’est-il passé ?
De mettre un mur autour des racines ainsi que le passage d’un réseau électrique a inévitablement provoqué la suppression et la coupure de racines ce qui a affaiblit le sujet, sans compter qu’il y a dû y avoir un apport de terre qui peut-être enterré le collet de l’arbre.
Ce que l’on doit retenir de cette expérience :
Lors d’un aménagement urbain, en plus d’un paysagiste se faire accompagner d’un écologue ou un cabinet spécialisé dans les arbres. Intervenir au minimum sur les racines (pas d’éclairage, ni bac) maintenir le plus possible le sol naturel (sans bâchage ni bitumge). Faire attention à la circulation de l’eau qui aliment la plante en eau.
Le second exemple : Le sophora du jardin des plantes de Caen
C’est un sujet de 20 m de Haut, 21 m d’envergure et 5,10 m de circonférence.
Le sophora est un bois assez cassant. Caen est à proximité de la mer et il n’est pas rare d’avoir de fort coup de vents supérieur à 80 km/h.
Ces coups de vents ont provoqués de nombreuses cassures de branches, des mesures effectuées depuis les années 1950 ont montrées que l’envergure du houppier a eu a de nombreuses reprise des variations de dimensions passant à plusieurs reprises de 22 m à 17 ou 11 m voir même 7 m.
Ce qui nous prouve que l’arbre à structurellement une forte résilience à reformer un houppier. Grace à ses nombreuses anfractuosités il abrité une biodiversité importante.
Le cabinet Aubépine a fait un diagnostic d’entretien par des tailles précises mais la nature en a décidé autrement, car peu de temps après un violent coup de vent est passé par là, le 18 juin 2022 et toutes les branches furent cassées pour ne rester que le tronc et une grande charpentière. Le service des jardins a opté pour conserver l’arbre.
Ce que l’on doit retenir de cette expérience :
Il est inutile de se précipiter sur la tronçonneuse pour abattre un arbre dont les branches se sont cassées par un coup de vent car l’arbre possède une grande capacité de résilience pour se reconstituer structurellement.
Le dernier exemple : Le hêtre lacinié de Coutances
Nous avons un Hêtre Lacinié (feuilles découpée) de 22 de haut, une circonférence de 3.55 m et planté en 1854
Dans ce cas, on retrouve les mêmes conséquences que sur l’If précédemment cité.
C’est-à-dire :
un aménagement qui contraint dans un bac et coupe des racines,
des cheminements autour de l’arbre qui tasse le sol
Ce qui a provoqué sur l’arbre,
une descente de cime (le haut du houppier meurt) dû à un stress racinaire important.
L’apparition d’un champignon lignivore le polypore géant, qui provoque le pourrissement des racines, Il contribue à affaiblir l’arbre.
Les prescriptions faite par le cabinet était drastique, suppression des aménagements et équipements autour de l’arbre, interdiction de circuler, périmètre de sécurité.
Le service des jardins à préférer abattre l’arbre.
De nombreux échanges ont clôturé cet conférence, tous allaient dans le sens de dire qu’il est important de préserver nos vieux arbres, que la gestion de l’arbre en milieu urbain est quelques chose de complexe que ce soit sur les rues ou les espaces privés en mutation.
Comme chaque année à l’automne, La Maison mère des petites sœurs des pauvres fait une vente de cadeaux à offrir, des plantes, légumes, jeux pour enfants etc, mais aussi de pommes et poires . Pour mémoire, notre société intervient à St Pern avec Michel Adam pour tailler, et préserver (greffages et plantations) un beau patrimoine de poires et pommes en espalier, sur 4 kms de mur.
les fonds récoltés seront destinés à la maison Monbasa au Kenya
les 21, 22 et 23 octobre de 14h à 18h à Ma maison, Petite sœur des pauvres1, chemin de la tour, St Pern
Samedi 15 octobre, la SH35 était présent au verger du Patis pour pour présenter ses activités mais surtout pour donner des conseils de tailles et greffages de fruitiers. Voir l’article de Ouest France ci dessous
La section arbre de la SH 35 animée par Michele Chapin, nous a fait découvrir un magnifique jardin de pantes d’origine asiatique et surtout mellifères.
Que dire de plus que cet article de Ouest France ci dessous