La journée a commencé sous un ciel menaçant par la visite guidée du Parc botanique de Haute Bretagne situé au Chatellier.
Nous avons été accueillis par Patrick Trublet, pépiniériste responsable des collections botaniques. Ce parc de 25 hectares est ouvert au public depuis 1996.
Une application numérique Hortus Botanica est mise à disposition des visiteurs pour identifier tous les végétaux.
Nous avons accédé au parc par une allée plantée de végétaux parfumés ( jasmin , roses ….)
débouchant sur l’ancien potager du château entouré d’une bordure de buis ( certains sont traités, d’autres ont été remplacés par des plants d ‘ILEX crenata )
La pluie s’est invitée à la balade quelques minutes quand nous étions dans le labyrinthe des camélias ( 450 variétés ont été plantées de manière à étaler les floraisons toute l’année).
Nous avons poursuivi notre visite vers la « forêt » des bambous aux troncs de couleurs allant du jaune paille , au vert et au brun.
Notre guide nous a expliqué que le tronc des bambous sort de terre avec un diamètre et une hauteur définitifs : il grandit à la manière d’un télescope.
Le bambou fleurit selon un cycle très précis et ensuite il produit ses graines et meurt. Le même type de bambou fleurit en même temps quel que soit le lieu où il vit sur la planète.
Nous découvrons ensuite le jardin secret inspiré des jardins de la Renaissance italienne. Ici toutes les plantes choisies ont des fleurs de couleur blanche : camélia, hydrangea paniculata…
Sur le parcours nous découvrons des chênes dont le QUERCUS acutissima ou chêne du Japon .
Notre guide nous informe qu’il existe plus de 400 espèces de chênes.
La visite se termine par le jardin du soleil levant, absolument extraordinaire. Toujours en évolution,
cet espace d’inspiration japonaise est habité par des mousses, des fougères , des sculptures japonaises, de nombreux érables de toutes les couleurs , des ponts avec la présence constante de l’eau .
Avant de quitter le parc, aux abords du jardin des plantes exotiques, un pin de WOLLEMI a été planté. Il est connu comme une espèce censée avoir disparu et qui a été redécouverte en 1994 dans un canyon en Australie. Il s’est bien acclimaté en Europe .

Après un pique- nique sous le préau du Parc nous nous sommes retrouvés à 20 personnes dans les jardins du Château de la Ballue à Bazouges la Pérouse .
Changement d’ambiance.
Abandonné pendant 30 ans après la dernière guerre la restauration de ces jardins a commencé en 1973 .
Le site de 2 hectares ( partie jardin) abrite 1500 sujets topiaires dont 320 buis et arbres remarquables ( pins, ifs, charmes…) La taille en topiaire ( boule, cube, cône, spirale…) des végétaux, réalisée quelques jours avant notre visite, a accentué le raffinement de ce lieu très soigné.
Nous avons déambulé dans une suite de chambres végétales aux thématiques précises et étonnantes,
abritant pour certaines des sculptures , toutes emplies de poésie :
poulailler de gallinacés en topiaire théâtre de verdure labyrinthe
bassin d’eau propice à la méditation allée de glycine qu’il faut absolument redécouvrir en fleurs au printemps.
En contrebas des jardins nouvelle ambiance dans les douves avec la musique d’une petite fontaine japonaise, dénommée « shishi odoshi ».
Au loin plusieurs pins de Monterey âgés de 40 ans sont taillés régulièrement en transparence renforçant la beauté du paysage en reliant le jardin et la nature environnante avec une grande délicatesse.
Tous les soins et attentions apportés à ces jardins font de ce lieu un espace empli de poésie et de raffinement.
Ces deux visites nous ont ravis . De plus malgré les prévisions météo et le bruit du tonnerre au loin dans l’après midi, nous avons à peine ouvert nos parapluies…

Claudine CHANTREUIL